mardi 28 août 2012

J'aime pas les fôtes

Je rebondis aujourd'hui sur un article de C-cilou qui fait la liste de ce qu'elle n'aime pas voir sur un blog, sur la première marche de son podium: les fautes d'orthographe.

J’ai toujours été une grosse lectrice. Déjà, toute petite, je recevais comme cadeaux des livres avec du texte, des bandes dessinées, et j’étais trop dégoûtée dans un premier temps de ne pouvoir profiter «que» des images. Je tannais tout le monde autour de moi pour qu’on me lise aussi le texte. Quand enfin j’ai appris à lire (avec la bonne vieille méthode «Bobby trotte dans le pré», appelez-moi Mamie), un nouveau monde s’est ouvert à moi. Enfin je comprenais ce qui accompagnait les images!
Peu de temps après, j’ai eu droit à mon premier abonnement à la bibliothèque, et ça a été de longues années mon petit bonheur d’aller tous les mercredis après-midis à la petite biblio de mon quartier, de fouiner, de fouiller, et d'en rapporter les deux livres qui m’accompagneraient jusqu’à la semaine d’après. Je dévorais littéralement les bouquins, les préférant même souvent à la télé. Et tous les soirs, c’était la bataille avec ma mère pour savoir à quelle heure j’avais le droit d’éteindre, «mais euh Maman euh, je peux pas arrêter maintenant qu’il y a du suspens, laisse moi au moins finir le paragraphe… et celui d’après…». Encore aujourd’hui, même s’il est super tard, je ne peux m’endormir qu’après avoir lu, même si ce ne sont que quelques pages (ce qui est souvent le cas depuis que je suis maman et que je me suis transformée en marmotte hibernante). La seule exception, ça a été ma nuit de noces, mais vous n'en saurez pas plus.
Alors bon, je ne lis pas non plus que des classiques et des Prix Goncourt hein, à l’adolescence je me suis découvert une âme de psychopathe et j’ai démarré avec les policiers, les romans d’horreur du type Stephen King. les trucs à suspens où il se passait des choses, quoi. Aujourd’hui, j’avoue que ce sont toujours ces bouquins qui occupent une bonne partie de mes étagères (ou de mon Kindle). Je n’attends pas d’eux qu’ils bouleversent ma vie, juste qu’ils me permettent de passer un bon moment… je n'aime pas que les trucs frappadingues, j’aime aussi quand un livre me fait rire, quand en lisant une phrase particulièrement bien tournée j’envie l’auteur, j’aime les récits intimistes, anecdotiques, qui parlent de la vie des gens, qui me font penser «c’est tellement vrai»… les seules catégories que je délaisse ce sont les romans historiques (je ne sais pas pourquoi, je n'y arrive pas, je m’ennuie très vite) et les biographies (pour les autobiographies je m’imagine toujours que ce n'est jamais la personne qui a vraiment écrit le livre, quelque part ça me dérange). Bon, j’ai certes lu une de celles de Robbie Williams mais ça compte pas, quand on est fan on devient très bête et puis en plus c’était un cadeau alors…

J’aime bien lire dans toutes les langues. Souvent, je tourne: un bouquin en français, un bouquin en allemand, un bouquin en anglais. Et en plus, ça m’aide pour ma vie de tous les jours, et pour le boulot... vive l'utile joint à l'agréable!

Tout ça pour dire que quand on lit beaucoup, déjà au bout d’un moment on apprend à lire plus vite (quand avec le Mec on lit une page en même temps, j’ai souvent fini largement avant lui), et puis j’ose prétendre qu’on "enregistre" naturellement les mots et donc que ça aide à avoir une bonne orthographe (purée, j’arrive au sujet après une demie page, désolée pour la longue introduction).
Et l’orthographe, c’est important (tin, ça c’est du statement engagé ou je ne m’y connais pas).
Je vais peut-être passer pour une rétrograde en retard sur son temps, mais franchement, un texte écrit sans fautes, c’est quand même plus agréable à lire que des phrases où l’orthographe de base n’est même pas respectée… non? j’accepte le langage sms pour écrire des sms ou bien quand on veut aller vite sur un Chat ou autres joyeusetés en ligne d’Internet… mais qu’on utilise ces pseudo abréviations dans la vie de tous les jours, à savoir dans des lettres, dans des documents ou même sur des blogs, là ça me dépasse. Et je m’aperçois que je suis devenue de plus en plus intolérante… voire que je juge un peu les gens sur leur orthographe. L’ancienne championne de dictée que je suis réagit presque allergiquement à un mail du type «je s’est pas se que tu veut dire… et sinon, sa va?». Presque j’en aurais des boutons! Et tout d’un coup, paf, inconsciemment, automatiquement, j’ai une image moins bonne de la personne qui m’a envoyé ça… ah si, il y a une fois où une faute d'orthographe m'a émue, c'est quand j'étais en classe de neige en primaire il y a 25 ans de cela (Mamie le retour) et que j'ai reçu une lettre de mes parents accompagnée d'un dessin de mon petit frère, alors âgé de 6 ans, sur lequel était inscrit en très gros: JE TÈME BOCOU (il avait refusé que mes parents le corrigent). J'exclue donc les enfants de ma "mauvaiseorthographobie", mais ma propre progéniture aura intérêt à faire gaffe parce que je serai intraitable. Mais nan j'rigole.

J’ai toujours adoré les dictées, peut-être parce que c’est une des disciplines qui me rapportait les meilleures notes, contrairement aux problèmes de maths avec des champs et des poteaux et des nombres d’intervalles… caca beurk (on se demande pourquoi après j’ai fait des études scientifiques mais ça, c’est une autre histoire). Bref, les dictées j’adorais ça, en CM2 par exemple, l’instit était un type originaire de Carcassonne avec un accent qui chante, alors en plus c’était agréable à écouter. Il était ce qu’on pourrait appeler «de la vieille école» alors les dictées, c’était toutes les semaines et en plus elles n'étaient pas faciles. Je suis sûre que c’est aussi cette année avec lui, en plus de mes lectures assidues, qui m’a donné la chance d’avoir une orthographe à peu près convenable. Au collège, ça a continué avec les dictées (je ne sais même pas si plus de 20 ans après on en fait encore). Je me souviens en 6ième ou en 5ième, il y avait même eu un coucours entre un garçon de la classe (même qu’il s’appelait Matthieu, me demandez pas pourquoi ma mémoire a jugé utile que je me souvienne de ça) et moi. La prof de français avait remarqué que tous les deux, on collectionnait les 20/20 en dictée, et pour rigoler un jour elle a décidé de faire ce petit concours, le perdant étant celui qui un jour n’aurait pas 20/20. Ca a duré des semaines, et c’est lui qui a craqué, 19,5/20 qu’il a eu pour une faute d’accent, niark niark niark! Qu’est ce que j’ai été fière ce jour-là! (et puis contente que Nicolas D. ait l’air impressionné par ma performance).
Depuis ce temps là, de l’eau a coulé sous les ponts. 15 ans d’Allemagne ont fait que mon orthographe a souffert… de plus en plus me viennent des doutes, même pour des mots assez simples, et sur le blog je sais que mes textes ne sont pas orthographiquement parfaits. Sur mon premier blog j'ai écrit plusieurs fois "amniosynthèse" avant qu'on me fasse remarquer la faute. Je sais que quoi que je fasse, ici ou là il y aura une faute, et cette constatation m’a rendue (légèrement) plus tolérante.

En revanche, le truc qui me fait dire que je ne suis pas complètement guérie, c’est que maintenant je traque même les fautes en allemand… et lorsque lors d'un Workshop de boulot un collègue a écrit en gros « Deffinition » au tableau (pour info, ça s’écrit exactement pareil qu’en français, l’accent aigu en moins), j’ai pas pu m’empêcher de penser «quand même… me demande comment il est devenu chef d’équipe lui…»
C’est grave Docteur ?

jeudi 23 août 2012

De retour!

bon en fait en Teutonie j'y suis reviendue depuis le week-end-dernier et au boulot depuis hier mais bon hein, le courrier en retard façon Gaston Lagaffe (ou plutôt les protocoles en retard) m'ont un peu (euphémisme) occupée hier.
Donc, n'est-ce-pas, les vacances:

- catégorie "faisons des kilomètres": les trajets se sont relativement bien passés, comme disait Coluche ça a été mieux que si ça avait été pire:
    a) Teutonie - Pyrénées Atlantiques (1400 km): départ à 23.00 (la Nana et le Mec pas forcément au top au niveau sommeil, changement de conducteur toutes les 2 heures environ et une thermos de café pour aider...), seulement une micro-sieste l'aprèm pour les loulous, conditions idéales, non? Jusque vers 3:00 du mat, deux petiots au pays de Morphée, puis réveil de Choupinette encore morte de fatigue et début des couinements "aboare!" "bras Papaaaaaa!!!!!" (Papa il conduit ma Puce, ça va pas être possible!), "gââââtoooooooo!!!! Passuilaaaaaaa!!!!" de facon cyclique, chaque cycle durant environ 15 minutes. Elle a fini par réveiller son frangin, et nous on a fini par céder et leur mettre Kung Fu Panda à 6:00 du mat. Au revoir les principes! Ensuite, jusqu'à notre arrivée vers 14:00 (!), relatif calme du côté des sièges arrières, mais pauses non prévues la dernière heure parce que la Nana qui n'avait pas été malade en voiture depuis 1993 s'est mise à être légérement barbouillée (re-euphémisme), même l'eau ne passait plus, tout ceci combiné à un lancinant mal de tête. Bref.
     b) Pyrénées Atlantiques - Vendée (530 km): ras, Choupinette avec quelques phases pénibles encore une fois, des Pims écrasés dans les sièges auto, des couches qui débordent et 2 fois Madagascar "Mamannnn, encore mettre "mouvite mouvite"". 6 heures de route, une paille!
     c) Vendée - Maison (1090 km): gros challenge, 10 heures de route mais pas la nuit! Ils ont démarré par une sieste, puis on a fait une pause essence/glace, ensuite ils ont été relativement buvables (enfin, je parle surtout pour Choupinette, Choupinou on ne l'entend pas à part pour réclamer des biscuits, à boire ou un film, un petit garçon modèle!) jusqu'à ce qu'on s'arrête prendre un vrai repas du soir. Ensuite, une nouvelle tournée du panda magique et hop, dodo jusqu'à l'arrivée à 1 heure du mat. Ouffffff! Mais quand même, comme dirait l'autre "j'f'rais pas ca tous les jours".

- catégorie "les vacances, c'est fait aussi pour se reposer": on a accepté que les loulous veillent un peu plus tard que la normale et on ne les a pas forcés à faire des siestes, donc ils nous ont offert de belles grasses mat. Le sommeil en retard a donc été assez vite oublié... J.O. obligent, pas mal de télé en soirée mais aussi de longues heures de lecture, j'ai étrenné mon Kindle, cadeau du Mec (j'ai longtemps été contre, le plaisir de tenir le bouquin, le bruit des pages, l'odeur du papier, toussa toussa (C-Cilou, si tu passes par là ceci était une dédicace :-)), mais avec l'argument "c'est mieux que de transporter une tonne de bouquins dans les valises" je me suis laissé persuader et ne le regrette pas!). Gros coup de coeur pour un roman et sa suite: "Quand souffle le vent du Nord" et "la Septième Vague" de Daniel Glattauer. Alors bon, c'est pas de la grande littérature et je ne sais pas ce que vaut la traduction française, je les ai lus en allemand (ouais, j'me la pète, et alors?), mais c'est une histoire d'amour qui se lit très facilement, qui rend même un p'tit peu accro ("allez, encore un chapitre et j'arrête... ou pas") et très moderne dans cette période où la communication par mails est si présente.
Donc, pas mal de repos, un peu de temps pour soi = feeling vacances et moins de cernes sous les yeux.

- catégorie "les loulous découvrent la mer": Choupinou a kiffé à fond l'Océan Atlantique et a déclaré le dernier jour "moi aime bien les grosses vagues". Choupinette par contre, une vraie poule mouillée... la baignoire, la piscine gonflable de Mamie, passe encore mais toute cette eau qui remue, non merci, observation de loin bien en sécurité dans les bras de Maman ça suffit amplement. J'ai réussi une fois à lui faire tremper les pieds, mais la première vaguelette lui a fait peur... ça sera pour la prochaine fois! à côté de ça, on a fait environ 3000 châteaux de sable détruits dans la seconde après la pendaison de crémaillère et Choupinette ressemblait à la fin de la journée à une escalope panée avec une casquette et des lunettes de soleil. La classe.

- catégorie "on choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille": Belle-Mam a été fidèle à elle-même selon un process qui lui est cher: premier jour, l'enthousiasme est là, tout est bien, tout est beau, on est les meilleurs, elle est fière de ce qu'on a construit et de comment on gére notre vie. Deuxième jour, les premières allusions arrivent "les autres femmes seules du village elles ont la visite régulière de leurs enfants", "faudra quand même faire attention à ce que les enfants ne deviennent pas des petits allemands" (!), et ca monte en crescendo, les provocations commencent, le Mec commence à lever les yeux au ciel. Troisième jour, attaque!!!!!!!!!!!!!!!! Le Mec est titillé jusqu'à ce qu'il réponde un peu sèchement et paf, c'est la goutte d'eau qui met le feu aux poudres, les portes claquent, la Reine Mère s'enferme dans sa chambre et fait boudin, non sans avoir balancé quelques saloperies au passage. Youpi! La présence des enfants a quand même permis qu'elle se retienne un peu et qu'elle ressorte assez rapidement de sa cachette mais bon sang, que c'est usant...
Chez moi, ambiance bof bof aussi... mon paternel semble être revenu à une consommation d'alcool à peu près raisonnable (un apéro le midi, un à deux verres de vin à table, occasionnellement un digestif le soir, ma mère continue de contrôler et de doser) mais les derniers mois ont laissé des traces: son foie n'est toujours pas au top, ses muscles ont fondu, il tousse comme un tuberculeux parce qu'il a arrêté net de fumer... et surtout, sa dépression est plus forte que jamais, envie de rien, susceptibilité, agacement, il prend tout contre lui et parle régulièrement de se flinguer. Alors d'un côté les petits-enfants ca met de la vie, mais de l'autre côté ca stresse parce qu'avec eux les journées ne peuvent pas être totalement planifiées. Donc voilà, c'était supportable mais la situation n'est tout de même pas rose. Prochaine étape, nouvelle visite à l'hôpital en Septembre avec sans doute en ligne de mire une cure parce qu'il n'est pas sorti d'affaire mais aussi un soutien psychologique à mettre en place.

Résumé: vacances potables si on compare aux années précédentes, repos assuré, engueulades sous contrôle, loulous contents malgré les kilomètres et grand-parents aussi malgré leur difficulté à le montrer.

Mon rêve: de vraies vacances à 4, avec des moments à 2 et zéro prise de tête! Un jour, peut-être...

vendredi 3 août 2012

Télégramme d'au-revoir

dernier jour de boulot -stop-
bonne discussion avec Mister Boss, assessment center bien prévu l'année prochaine -gloups-
départ en vacances ce dimanche à l'heure du dodo -stop-
caisse de jouets, DVD-Player et intégrale de Ice Age prévus dans la voiture -check-
liste des trucs à prendre en devenir -stop-
sommeil en retard un peu dur à rattraper d'ici le départ -stop-
programme prévu: 1400 km/une semaine chez Belle-Mam/450 km/4 jours chez mes parents/1100 km/4 jours à la maison pour récupérer et avoir l'impression d'avoir eu des vacances -stop-
barbecues/rosé en terrasse/découverte de la mer pour les loulous/soleil à gogo/moules de boucheaux à la fraîcheur absolue/le plein de petites douceurs françaises/mamies gaga -encore!-

serai de retour dans la semaine du 20.08., d'ici là blog en stand-by -stop-
bonnes vacances à ceux qui en ont -stop-
tschüss! -stop-

mercredi 1 août 2012

Eins, zwei, Polizei...

... qu'on pourrait traduire par "mes expériences avec les flics teutons". Attention hein, je ne suis pas une grande criminelle, faudrait pas croire...
La première fois où je me suis "frottée" à la loi, j'avais vraiment quelque chose à me reprocher. J’avais récupéré la bagnole de ma grand-mère, je l’avais immatriculée en Allemagne, assurée comme il faut… les seuls trucs qui manquaient, c’était le triangle de sécurité et la boîte de pansements. C’est une obligation en Allemagne de les avoir toujours dans la voiture. On ne peut pas dire que je ne le savais pas, j’ai fait mon permis ici et dans un séminaire sur la sécurité (où on s’entraîne par la même occasion à faire un joli pansement, un massage cardiaque et du bouche-à-bouche à un mannequin en plastoque), c’est le genre de choses qu’on apprend. On apprend aussi que la boîte de pansements a une date de péremption, et que si on te chope avec une boîte périmée ben tu payes la même prune que si t’en avais pas du tout. Mais bon, comme d’habitude j’avais procrastiné et décidé que j’achèterais les deux choses «à l’occasion». Et ça loupe pas, un jour en rentrant du boulot, paf, un barrage de la police sous le pont à quelques centaines de mètres de chez moi… je remarque qu’ils laissent passer une voiture sur deux, d’après mes calculs je devrais passer à travers mais non, on me fait ranger sur le côté. Et là, une montée d’adrénaline dans mon corps : purée, je suis encore en période d’essai et j’ai pas le triangle et la boîboîte. Gnourf. Le flic, encore une fois avec un air peu engageant, me demande mon permis et la carte grise de la voiture… et là je me rends compte aussi que j’ai toujours mon nom de jeune fille sur mon permis, mais que j’ai fait mettre mon nom de femme mariée sur la carte grise. Là non plus, ça ne loupe pas, il me demande pourquoi il y a deux noms différents, je lui explique que je suis mariée depuis peu, que je l’ai uniquement fait changer sur la carte grise. Heureusement pour ma pomme, il semble qu’on ne soit pas obligé de faire changer le permis (j’ai vérifié après cet épisode), le flic ne dit rien, mais se barre avec mes papiers, les montre à un collègue… revient vers la voiture, commence à tourner autour, vérifie les plaques d’immatriculation… je m’aperçois que la voiture de devant, ils lui font ouvrir le coffre… ça y est, je suis foutue, je vais me prendre une contravention carabinée!!! Mais le bon Dieu décide sans doute que j’ai été assez punie à baliser comme ça, puisque le flic revient, me rend mes papiers, me signale que de temps en temps ça serait peut-être pas une mauvaise idée que je lave ma titine vu que les plaques sont un peu sales (oui oui Monsieur l’Agent, pas de problèmes Monsieur l’Agent, promis juré!), me souhaite une bonne fin de journée et me laisse partir. J’ai le cœur qui a battu la chamade encore de nombreuses minutes après, et j’ai acheté mon triangle et la boîte de premier secours dès le lendemain!

La deuxième fois, on s’est fait arrêter par les flics pour un contrôle au retour d'un mariage, donc au milieu de la nuit. Heureusement, le Mec est quelqu’un de très raisonnable, il avait bu son dernier (et je crois même unique) verre de vin 3 ou 4 heures avant et avait carburé depuis à l’eau et au coca. Au début le flic, il faisait une tête sérieuse… il a d’abord demandé les papiers… puis il nous a demandé d’où on venait… en apprenant qu’on était à un mariage, il a demandé si on avait bu de l’alcool, tout en projetant le flash de sa lampe de poche dans les yeux de mon homme… le Mec a répondu très calmement qu’il avait bu un peu de vin mais que ça remontait à plusieurs heures, et il a ajouté «et j’ai même pas bu de champagne». Là, le flic s’est complètement déridé, il a commencé à rigoler et à dire «quoi, un mariage et même pas un peu de champagne??? Quand même, vous auriez pu, un mariage ça se fête!». J’ai halluciné… en tout cas il nous a laissés repartir comme ça, sans même faire souffler. Mais aussi sympa qu’il ait été, j’avais le cœur qui battait à 200 à l’heure. Pourtant, on n’avait vraiment rien à se reprocher, mais je sais pas, c’est un réflexe incontrôlable.  le Mec, lui, il reste cool... est-ce que cela tient au fait qu'il avait un grand-père gendarme ?

La troisième fois que j'ai eu affaire à la maréchaussée, ça aurait pu bien mal finir... un matin, sur le chemin du travail, alors que je suis peut-être à 30 km/h maximum, je trafique l'auto-radio pour trouver de la musique qui me plaît. Et tout d'un coup... boum! Le bouchon s'est intensifié, tout le monde a pilé, je suis rentrée dans la voiture de devant. Gnourf. Je sors, deux filles sortent de l'autre voiture, je m'excuse, on regarde les voitures (une petite bosse et quelques égratignures, comme je disais la vitesse était limitée), on échange nos coordonnées et on met au point de se téléphoner le soir pour les histoires d'assurance. Quelques heures après, coup de fil de la conductrice au boulot, froide au possible: "oui alors bon, ma copine sur le siège passager elle a super mal au cou, on a été à l'hosto on lui a donné une minerve... maintenant on va chez les flics à cause de la blessure, et après je vais voir mon garagiste pour qu'il fasse un devis pour les réparations". Après ça en gros elle m'a raccroché au nez. Youhouuuuu... nouveau coup de fil dans l'après-midi, le commissariat qui me dit de passer le soir-même. Bonjour l'angoisse pendant les quelques heures qui ont suivi. Au commissariat, on tombe sur une fliquesse adorable, qui m'explique que la fille a en gros déposé une "pré-plainte" pour coups et blessures involontaires, que pour l'instant il ne se passe rien mais qu'elle a 3 mois pour décider si elle retire la plainte ou si elle la maintient. Sur le moment, je peux vous dire que ça fait un choc. Mais on nous dit que c'est courant ce genre de choses, que dans 99% des cas la plainte est retirée, et que je ne dois pas me faire de mouron. Plus facile à dire qu'à faire! Pendant 3 mois, j'ai donc bien balisé, j'ai pris des nouvelles régulièrement de la "blessée" qui se plaignait à chaque fois que quand même, elle avait encore un petit peu mal... et j'ai fini par recevoir un papier comme quoi je n'avais pas à craindre de procédures... tout est bien qui finit bien mais autant vous dire que depuis, il n'y a pas plus concentrée que moi sur la route!

En petit bonus et parce que ça fait partie de la culture musicale allemande (si, si), la chanson qui m’a inspiré le titre et qui n’est quand même pas loin d’être la chanson la plus conne de tous les temps...