Je rebondis aujourd'hui sur un article de C-cilou qui fait la liste de ce qu'elle n'aime pas voir sur un blog, sur la première marche de son podium: les fautes d'orthographe.
J’ai toujours été une grosse lectrice. Déjà, toute petite, je recevais comme cadeaux des livres avec du texte, des bandes dessinées, et j’étais trop dégoûtée dans un premier temps de ne pouvoir profiter «que» des images. Je tannais tout le monde autour de moi pour qu’on me lise aussi le texte. Quand enfin j’ai appris à lire (avec la bonne vieille méthode «Bobby trotte dans le pré», appelez-moi Mamie), un nouveau monde s’est ouvert à moi. Enfin je comprenais ce qui accompagnait les images!
J’ai toujours été une grosse lectrice. Déjà, toute petite, je recevais comme cadeaux des livres avec du texte, des bandes dessinées, et j’étais trop dégoûtée dans un premier temps de ne pouvoir profiter «que» des images. Je tannais tout le monde autour de moi pour qu’on me lise aussi le texte. Quand enfin j’ai appris à lire (avec la bonne vieille méthode «Bobby trotte dans le pré», appelez-moi Mamie), un nouveau monde s’est ouvert à moi. Enfin je comprenais ce qui accompagnait les images!
Peu de temps après, j’ai eu droit à mon premier abonnement à la bibliothèque, et ça a été de longues années mon petit bonheur d’aller tous les mercredis après-midis à la petite biblio de mon quartier, de fouiner, de fouiller, et d'en rapporter les deux livres qui m’accompagneraient jusqu’à la semaine d’après. Je dévorais littéralement les bouquins, les préférant même souvent à la télé. Et tous les soirs, c’était la bataille avec ma mère pour savoir à quelle heure j’avais le droit d’éteindre, «mais euh Maman euh, je peux pas arrêter maintenant qu’il y a du suspens, laisse moi au moins finir le paragraphe… et celui d’après…». Encore aujourd’hui, même s’il est super tard, je ne peux m’endormir qu’après avoir lu, même si ce ne sont que quelques pages (ce qui est souvent le cas depuis que je suis maman et que je me suis transformée en marmotte hibernante). La seule exception, ça a été ma nuit de noces, mais vous n'en saurez pas plus.
Alors bon, je ne lis pas non plus que des classiques et des Prix Goncourt hein, à l’adolescence je me suis découvert une âme de psychopathe et j’ai démarré avec les policiers, les romans d’horreur du type Stephen King. les trucs à suspens où il se passait des choses, quoi. Aujourd’hui, j’avoue que ce sont toujours ces bouquins qui occupent une bonne partie de mes étagères (ou de mon Kindle). Je n’attends pas d’eux qu’ils bouleversent ma vie, juste qu’ils me permettent de passer un bon moment… je n'aime pas que les trucs frappadingues, j’aime aussi quand un livre me fait rire, quand en lisant une phrase particulièrement bien tournée j’envie l’auteur, j’aime les récits intimistes, anecdotiques, qui parlent de la vie des gens, qui me font penser «c’est tellement vrai»… les seules catégories que je délaisse ce sont les romans historiques (je ne sais pas pourquoi, je n'y arrive pas, je m’ennuie très vite) et les biographies (pour les autobiographies je m’imagine toujours que ce n'est jamais la personne qui a vraiment écrit le livre, quelque part ça me dérange). Bon, j’ai certes lu une de celles de Robbie Williams mais ça compte pas, quand on est fan on devient très bête et puis en plus c’était un cadeau alors…
J’aime bien lire dans toutes les langues. Souvent, je tourne: un bouquin en français, un bouquin en allemand, un bouquin en anglais. Et en plus, ça m’aide pour ma vie de tous les jours, et pour le boulot... vive l'utile joint à l'agréable!
J’aime bien lire dans toutes les langues. Souvent, je tourne: un bouquin en français, un bouquin en allemand, un bouquin en anglais. Et en plus, ça m’aide pour ma vie de tous les jours, et pour le boulot... vive l'utile joint à l'agréable!
Tout ça pour dire que quand on lit beaucoup, déjà au bout d’un moment on apprend à lire plus vite (quand avec le Mec on lit une page en même temps, j’ai souvent fini largement avant lui), et puis j’ose prétendre qu’on "enregistre" naturellement les mots et donc que ça aide à avoir une bonne orthographe (purée, j’arrive au sujet après une demie page, désolée pour la longue introduction).
Et l’orthographe, c’est important (tin, ça c’est du statement engagé ou je ne m’y connais pas).
Je vais peut-être passer pour une rétrograde en retard sur son temps, mais franchement, un texte écrit sans fautes, c’est quand même plus agréable à lire que des phrases où l’orthographe de base n’est même pas respectée… non? j’accepte le langage sms pour écrire des sms ou bien quand on veut aller vite sur un Chat ou autres joyeusetés en ligne d’Internet… mais qu’on utilise ces pseudo abréviations dans la vie de tous les jours, à savoir dans des lettres, dans des documents ou même sur des blogs, là ça me dépasse. Et je m’aperçois que je suis devenue de plus en plus intolérante… voire que je juge un peu les gens sur leur orthographe. L’ancienne championne de dictée que je suis réagit presque allergiquement à un mail du type «je s’est pas se que tu veut dire… et sinon, sa va?». Presque j’en aurais des boutons! Et tout d’un coup, paf, inconsciemment, automatiquement, j’ai une image moins bonne de la personne qui m’a envoyé ça… ah si, il y a une fois où une faute d'orthographe m'a émue, c'est quand j'étais en classe de neige en primaire il y a 25 ans de cela (Mamie le retour) et que j'ai reçu une lettre de mes parents accompagnée d'un dessin de mon petit frère, alors âgé de 6 ans, sur lequel était inscrit en très gros: JE TÈME BOCOU (il avait refusé que mes parents le corrigent). J'exclue donc les enfants de ma "mauvaiseorthographobie", mais ma propre progéniture aura intérêt à faire gaffe parce que je serai intraitable. Mais nan j'rigole.
J’ai toujours adoré les dictées, peut-être parce que c’est une des disciplines qui me rapportait les meilleures notes, contrairement aux problèmes de maths avec des champs et des poteaux et des nombres d’intervalles… caca beurk (on se demande pourquoi après j’ai fait des études scientifiques mais ça, c’est une autre histoire). Bref, les dictées j’adorais ça, en CM2 par exemple, l’instit était un type originaire de Carcassonne avec un accent qui chante, alors en plus c’était agréable à écouter. Il était ce qu’on pourrait appeler «de la vieille école» alors les dictées, c’était toutes les semaines et en plus elles n'étaient pas faciles. Je suis sûre que c’est aussi cette année avec lui, en plus de mes lectures assidues, qui m’a donné la chance d’avoir une orthographe à peu près convenable. Au collège, ça a continué avec les dictées (je ne sais même pas si plus de 20 ans après on en fait encore). Je me souviens en 6ième ou en 5ième, il y avait même eu un coucours entre un garçon de la classe (même qu’il s’appelait Matthieu, me demandez pas pourquoi ma mémoire a jugé utile que je me souvienne de ça) et moi. La prof de français avait remarqué que tous les deux, on collectionnait les 20/20 en dictée, et pour rigoler un jour elle a décidé de faire ce petit concours, le perdant étant celui qui un jour n’aurait pas 20/20. Ca a duré des semaines, et c’est lui qui a craqué, 19,5/20 qu’il a eu pour une faute d’accent, niark niark niark! Qu’est ce que j’ai été fière ce jour-là! (et puis contente que Nicolas D. ait l’air impressionné par ma performance).
Depuis ce temps là, de l’eau a coulé sous les ponts. 15 ans d’Allemagne ont fait que mon orthographe a souffert… de plus en plus me viennent des doutes, même pour des mots assez simples, et sur le blog je sais que mes textes ne sont pas orthographiquement parfaits. Sur mon premier blog j'ai écrit plusieurs fois "amniosynthèse" avant qu'on me fasse remarquer la faute. Je sais que quoi que je fasse, ici ou là il y aura une faute, et cette constatation m’a rendue (légèrement) plus tolérante.
En revanche, le truc qui me fait dire que je ne suis pas complètement guérie, c’est que maintenant je traque même les fautes en allemand… et lorsque lors d'un Workshop de boulot un collègue a écrit en gros « Deffinition » au tableau (pour info, ça s’écrit exactement pareil qu’en français, l’accent aigu en moins), j’ai pas pu m’empêcher de penser «quand même… me demande comment il est devenu chef d’équipe lui…»
C’est grave Docteur ?
En revanche, le truc qui me fait dire que je ne suis pas complètement guérie, c’est que maintenant je traque même les fautes en allemand… et lorsque lors d'un Workshop de boulot un collègue a écrit en gros « Deffinition » au tableau (pour info, ça s’écrit exactement pareil qu’en français, l’accent aigu en moins), j’ai pas pu m’empêcher de penser «quand même… me demande comment il est devenu chef d’équipe lui…»
C’est grave Docteur ?
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