jeudi 16 janvier 2014

En-dessous

Nan, j'écris pas cet article pour avoir plus de trafic sur ce blog désert, c'est juste que je n'ai pas envie d'un autre post où je me plains (mais ces derniers reviendront, n'ayez crainte) et qu'en réfléchissant à un sujet "léger" je me suis dit, tiens, je vais recycler un article de feu mon premier blog et parler de sous-vêtements et plus particulièrement de strings. Je n'espère quand même pas que ce billet me ramène tous les tordus du Net… oh il y en aura bien un qui mettra en mot-clé « sieste avec nana allemande en string qui ressemble à Pamela Anderson » et il tombera chez moi, mais bon, ça je peux vivre avec (tiens, je vais essayer pour voir après la publication de cet article, p'tête que ça marche vraiment bien les moteurs de recherche!).

Donc, n’est-ce pas, bien sûr : le string.

Je vous avoue, cette petite pièce de tissu pendant longtemps elle n’a pas été mon amie. Déjà, avant de connaître l’Homme je savais à peine ce que c’était, ça avait pour moi une aura mystérieuse et un peu sulfureuse. Dans ma vision de jeune nunuche pas très délurée (euphémisme), c’était juste les dames qui faisaient le plus vieux métier du monde qui mettaient des strings. Et puis, j'ai grandi, je suis devenue indépendante, j’ai fait les magasins plus souvent, j’ai rencontré mon chéri et je me suis aperçue que non, finalement, les strings c’était pour tout le monde. Alors j’ai proposé d’essayer… et je me suis pris un casse monumental par le Mec qui m’a sorti un truc du genre « oui, bon, je sais pas, vu que t’as pas spécialement un petit popotin je suis pas sûr que ça fasse vraiment joli… ». Vlan. Prends ça dans ta face. Et encore à l’époque je faisais 58 kilos toute mouillée, pour ma (pas si petite) taille c’était quand même très loin de l’obésité. Susceptible comme je suis, il ne m’en a pas fallu plus pour rayer à tout jamais de mon esprit la moindre envie de coquinerie vestimentaire. Quand la Nana vexée, elle toujours faire ainsi (copyright Hergé).
Un jour de shopping en duo en Teutonie du Sud, des années après cet épisode, on tombe sur un magasin de fringues scandinave bien connu qui faisait à ce moment-là une campagne de sous-vêtements avec comme modèle Madame Claudia Schiffer en personne. Le Mec s’est arrêté net devant l’affiche de 3 mètres sur 2 où elle arborait un joli ensemble mauve, la bave a commencé à couler de sa bouche et il a dit « waaaaaaaaaaaah, faut que t’essayes ça va trop bien t’aller ». Moi, à peine rancunière je réponds « ben vu que c’est un string et qu’il paraît que j’ai un gros cul, je cite, je suis pas sûre que ça fasse vraiment joli ». Retour de casse. Il a mis un moment avant de se souvenir de la conversation de l’époque (les hommes oublient vite, vous avez remarqué?), m’a ensuite sorti que y’avait que les imbéciles qui ne changeaient pas d’avis, puis il m’a fait sa p’tite moue à laquelle je ne peux pas résister en me susurrant « alleeeeeeeeeeeeez, essaaaaaaaaaye, ça coûte rien, si ça va pas on n'en parle plus ». Bon. J’ai été faible et j’ai essayé. Et quand j’ai vu son regard lubrique à l’entrée de la cabine, je me suis dit que en effet, y’a vraiment que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.
Je me suis donc mise aux strings. Dans un premier temps, le port est un peu inhabituel, tu passes ton temps à tirer discrètement dessus parce que ça rentre là où il faut pas (attention à l'effet "camel toe" (amis de la poésie, bienvenue)), et en été t’as vraiment l’impression de rien avoir sur toi, comme dans ces rêves où tu te retrouves sans sous-vêtements à l’école/à la Fac/au boulot (rayez la mention inutile suivant l’âge de la personne). Mais bon, au bout d’un moment tu t’y fais quand même. Bref, après le coming-out du Mec sur ce qui seyait à mes fesses ou pas, du coup je n'achetais plus que des strings, de sorte que leur proportion dans mon tiroir "culottes & co" était devenue largement majoritaire. Dans toutes les couleurs, dans toutes les matières, dans toutes les tailles (les 58 kilos n'ont pas duré). Reléguées tout au fond les bonnes vieilles culottes confortables. Sauf à certaines périodes du mois où quand même, on peut s'autoriser à privilégier le pratique/confortable au sexy/risqué, d'façon y'a personne qui voit (poésie encore et toujours).
Il y a quelques années est arrivé la mode des shortys. Je m'y suis mise aussi, entre temps je les préfère même aux strings, tout au moins sur le papier, parce que je ne sais pas si je m'y prends mal mais le port est je trouve un peu plus délicat. Si t'as pas pile poil la bonne taille qui te va le jour J, si la matière ne t'aide pas (genre les bords en dentelle), le truc ne va pas rester en place très longtemps, et alors c'est l'enfer, surtout sous un pantalon ou un collant, tu tires (par l'extérieur, par l'intérieur (à éviter pour un boulot en open space)), tu te tortilles, et ça tient environ 23 secondes. J'ai horreur de cette sensation, dès le début de la journée tu sais que ça va être sportif et que tu vas pas pouvoir te concentrer dans la réunion à cause de cette merveille de sexytude que tu t'obstines à porter et qui remonte au fur et à mesure sur ton arrière-train comme s'il avait plein de petits pieds invisibles. Arrrrrgggggghhhhhhhh!
Bref, dans le match strings/shortys/culottes Petit Batal, y'a finalement égalité, également dans mon tiroir "pour en bas" (j'ai aussi un tiroir "pour en haut" (ma vie est palpitante n'est-ce-pas?), qui contient depuis la semaine dernière un modèle "super méga push-up" qui permet de bien mentir sur la marchandise, mais je digresse, fermons la parenthèse avant de ne plus s'y retrouver).

Tout le monde en met des strings. Même les toutes jeunes filles. Chez elles c’est même encore mieux quand le jean est taille basse et qu’on voit qu’elles en portent un. Mouais. Depuis que ma Choupinette est de ce monde, je prie pour que la mode passe d'ici les 15 prochaines années...
Ce qui existe aussi, je le constate dans de nombreux catalogues de vente par correspondance, ce sont des strings pour hommes. Beurk. Trop moche. Même un beau derrière masculin ça le gâche complètement je trouve. Alors qu’un beau caleçon moulant tout doux, rhâââââ, lovely, ça appelle la main de la femme ! Ça tombe bien, le Mec n'aime pas ça non plus (un jour, je raconterai peut-être cet épisode fou-rire lors d'un massage intégral aux Maldives où on nous a fait enfiler un mini-string en papier. Toute ma vie je me souviendrai de la tête de mon amoureux et de sa réflexion désespérée et ô combien romantique "mais, comment je vais faire pour faire rentrer tout le paquet là-dedans moi?").

Sur ce, je vous laisse, y'a mon shorty qui se prend pour un string et je dois aller voir un collègue, j'ai environ 20 mètres pour tout remettre en place discrètement dans le couloir... souhaitez-moi bonne chance!

2 commentaires:

Jorie a dit…

loooool j'ai bien souri en lisant ta prose, ça fait du bien ;-))

La Nana a dit…

:-)