... qu'on pourrait traduire par "mes expériences avec les flics teutons". Attention hein, je ne suis pas une grande criminelle, faudrait pas croire...
La première fois où je me suis "frottée" à la loi, j'avais vraiment quelque chose à me reprocher. J’avais récupéré la bagnole de ma grand-mère, je l’avais immatriculée en Allemagne, assurée comme il faut… les seuls trucs qui manquaient, c’était le triangle de sécurité et la boîte de pansements. C’est une obligation en Allemagne de les avoir toujours dans la voiture. On ne peut pas dire que je ne le savais pas, j’ai fait mon permis ici et dans un séminaire sur la sécurité (où on s’entraîne par la même occasion à faire un joli pansement, un massage cardiaque et du bouche-à-bouche à un mannequin en plastoque), c’est le genre de choses qu’on apprend. On apprend aussi que la boîte de pansements a une date de péremption, et que si on te chope avec une boîte périmée ben tu payes la même prune que si t’en avais pas du tout. Mais bon, comme d’habitude j’avais procrastiné et décidé que j’achèterais les deux choses «à l’occasion». Et ça loupe pas, un jour en rentrant du boulot, paf, un barrage de la police sous le pont à quelques centaines de mètres de chez moi… je remarque qu’ils laissent passer une voiture sur deux, d’après mes calculs je devrais passer à travers mais non, on me fait ranger sur le côté. Et là, une montée d’adrénaline dans mon corps : purée, je suis encore en période d’essai et j’ai pas le triangle et la boîboîte. Gnourf. Le flic, encore une fois avec un air peu engageant, me demande mon permis et la carte grise de la voiture… et là je me rends compte aussi que j’ai toujours mon nom de jeune fille sur mon permis, mais que j’ai fait mettre mon nom de femme mariée sur la carte grise. Là non plus, ça ne loupe pas, il me demande pourquoi il y a deux noms différents, je lui explique que je suis mariée depuis peu, que je l’ai uniquement fait changer sur la carte grise. Heureusement pour ma pomme, il semble qu’on ne soit pas obligé de faire changer le permis (j’ai vérifié après cet épisode), le flic ne dit rien, mais se barre avec mes papiers, les montre à un collègue… revient vers la voiture, commence à tourner autour, vérifie les plaques d’immatriculation… je m’aperçois que la voiture de devant, ils lui font ouvrir le coffre… ça y est, je suis foutue, je vais me prendre une contravention carabinée!!! Mais le bon Dieu décide sans doute que j’ai été assez punie à baliser comme ça, puisque le flic revient, me rend mes papiers, me signale que de temps en temps ça serait peut-être pas une mauvaise idée que je lave ma titine vu que les plaques sont un peu sales (oui oui Monsieur l’Agent, pas de problèmes Monsieur l’Agent, promis juré!), me souhaite une bonne fin de journée et me laisse partir. J’ai le cœur qui a battu la chamade encore de nombreuses minutes après, et j’ai acheté mon triangle et la boîte de premier secours dès le lendemain!
La deuxième fois, on s’est fait arrêter par les flics pour un contrôle au retour d'un mariage, donc au milieu de la nuit. Heureusement, le Mec est quelqu’un de très raisonnable, il avait bu son dernier (et je crois même unique) verre de vin 3 ou 4 heures avant et avait carburé depuis à l’eau et au coca. Au début le flic, il faisait une tête sérieuse… il a d’abord demandé les papiers… puis il nous a demandé d’où on venait… en apprenant qu’on était à un mariage, il a demandé si on avait bu de l’alcool, tout en projetant le flash de sa lampe de poche dans les yeux de mon homme… le Mec a répondu très calmement qu’il avait bu un peu de vin mais que ça remontait à plusieurs heures, et il a ajouté «et j’ai même pas bu de champagne». Là, le flic s’est complètement déridé, il a commencé à rigoler et à dire «quoi, un mariage et même pas un peu de champagne??? Quand même, vous auriez pu, un mariage ça se fête!». J’ai halluciné… en tout cas il nous a laissés repartir comme ça, sans même faire souffler. Mais aussi sympa qu’il ait été, j’avais le cœur qui battait à 200 à l’heure. Pourtant, on n’avait vraiment rien à se reprocher, mais je sais pas, c’est un réflexe incontrôlable. le Mec, lui, il reste cool... est-ce que cela tient au fait qu'il avait un grand-père gendarme ?
La troisième fois que j'ai eu affaire à la maréchaussée, ça aurait pu bien mal finir... un matin, sur le chemin du travail, alors que je suis peut-être à 30 km/h maximum, je trafique l'auto-radio pour trouver de la musique qui me plaît. Et tout d'un coup... boum! Le bouchon s'est intensifié, tout le monde a pilé, je suis rentrée dans la voiture de devant. Gnourf. Je sors, deux filles sortent de l'autre voiture, je m'excuse, on regarde les voitures (une petite bosse et quelques égratignures, comme je disais la vitesse était limitée), on échange nos coordonnées et on met au point de se téléphoner le soir pour les histoires d'assurance. Quelques heures après, coup de fil de la conductrice au boulot, froide au possible: "oui alors bon, ma copine sur le siège passager elle a super mal au cou, on a été à l'hosto on lui a donné une minerve... maintenant on va chez les flics à cause de la blessure, et après je vais voir mon garagiste pour qu'il fasse un devis pour les réparations". Après ça en gros elle m'a raccroché au nez. Youhouuuuu... nouveau coup de fil dans l'après-midi, le commissariat qui me dit de passer le soir-même. Bonjour l'angoisse pendant les quelques heures qui ont suivi. Au commissariat, on tombe sur une fliquesse adorable, qui m'explique que la fille a en gros déposé une "pré-plainte" pour coups et blessures involontaires, que pour l'instant il ne se passe rien mais qu'elle a 3 mois pour décider si elle retire la plainte ou si elle la maintient. Sur le moment, je peux vous dire que ça fait un choc. Mais on nous dit que c'est courant ce genre de choses, que dans 99% des cas la plainte est retirée, et que je ne dois pas me faire de mouron. Plus facile à dire qu'à faire! Pendant 3 mois, j'ai donc bien balisé, j'ai pris des nouvelles régulièrement de la "blessée" qui se plaignait à chaque fois que quand même, elle avait encore un petit peu mal... et j'ai fini par recevoir un papier comme quoi je n'avais pas à craindre de procédures... tout est bien qui finit bien mais autant vous dire que depuis, il n'y a pas plus concentrée que moi sur la route!
La deuxième fois, on s’est fait arrêter par les flics pour un contrôle au retour d'un mariage, donc au milieu de la nuit. Heureusement, le Mec est quelqu’un de très raisonnable, il avait bu son dernier (et je crois même unique) verre de vin 3 ou 4 heures avant et avait carburé depuis à l’eau et au coca. Au début le flic, il faisait une tête sérieuse… il a d’abord demandé les papiers… puis il nous a demandé d’où on venait… en apprenant qu’on était à un mariage, il a demandé si on avait bu de l’alcool, tout en projetant le flash de sa lampe de poche dans les yeux de mon homme… le Mec a répondu très calmement qu’il avait bu un peu de vin mais que ça remontait à plusieurs heures, et il a ajouté «et j’ai même pas bu de champagne». Là, le flic s’est complètement déridé, il a commencé à rigoler et à dire «quoi, un mariage et même pas un peu de champagne??? Quand même, vous auriez pu, un mariage ça se fête!». J’ai halluciné… en tout cas il nous a laissés repartir comme ça, sans même faire souffler. Mais aussi sympa qu’il ait été, j’avais le cœur qui battait à 200 à l’heure. Pourtant, on n’avait vraiment rien à se reprocher, mais je sais pas, c’est un réflexe incontrôlable. le Mec, lui, il reste cool... est-ce que cela tient au fait qu'il avait un grand-père gendarme ?
La troisième fois que j'ai eu affaire à la maréchaussée, ça aurait pu bien mal finir... un matin, sur le chemin du travail, alors que je suis peut-être à 30 km/h maximum, je trafique l'auto-radio pour trouver de la musique qui me plaît. Et tout d'un coup... boum! Le bouchon s'est intensifié, tout le monde a pilé, je suis rentrée dans la voiture de devant. Gnourf. Je sors, deux filles sortent de l'autre voiture, je m'excuse, on regarde les voitures (une petite bosse et quelques égratignures, comme je disais la vitesse était limitée), on échange nos coordonnées et on met au point de se téléphoner le soir pour les histoires d'assurance. Quelques heures après, coup de fil de la conductrice au boulot, froide au possible: "oui alors bon, ma copine sur le siège passager elle a super mal au cou, on a été à l'hosto on lui a donné une minerve... maintenant on va chez les flics à cause de la blessure, et après je vais voir mon garagiste pour qu'il fasse un devis pour les réparations". Après ça en gros elle m'a raccroché au nez. Youhouuuuu... nouveau coup de fil dans l'après-midi, le commissariat qui me dit de passer le soir-même. Bonjour l'angoisse pendant les quelques heures qui ont suivi. Au commissariat, on tombe sur une fliquesse adorable, qui m'explique que la fille a en gros déposé une "pré-plainte" pour coups et blessures involontaires, que pour l'instant il ne se passe rien mais qu'elle a 3 mois pour décider si elle retire la plainte ou si elle la maintient. Sur le moment, je peux vous dire que ça fait un choc. Mais on nous dit que c'est courant ce genre de choses, que dans 99% des cas la plainte est retirée, et que je ne dois pas me faire de mouron. Plus facile à dire qu'à faire! Pendant 3 mois, j'ai donc bien balisé, j'ai pris des nouvelles régulièrement de la "blessée" qui se plaignait à chaque fois que quand même, elle avait encore un petit peu mal... et j'ai fini par recevoir un papier comme quoi je n'avais pas à craindre de procédures... tout est bien qui finit bien mais autant vous dire que depuis, il n'y a pas plus concentrée que moi sur la route!
En petit bonus et parce que ça fait partie de la culture musicale allemande (si, si), la chanson qui m’a inspiré le titre et qui n’est quand même pas loin d’être la chanson la plus conne de tous les temps...
2 commentaires:
ah oui j'aurai balise aussi.
j'ai eu un accrochage egalement quelques mois apres etre arrivee en allemagne (de ma faute, pas fait attention a la priorite a droite dans un petit patelin ou je m'etais paumee). J'etais tellement sous le choc (et pourtant petite vitesse, 15/20km/h maxi tellement les rues etaient petites) que je crois qu'il m'a eu en pitie le gars. Heureusement qu'il n'a pas appele les flics (comme c'est apparemment normal de faire a ce que j'ai compris) et c'est les assurrances qui ont regles le probleme. Mais pfff, on fait plus attention apres!
choops
Moi ce que j'ai compris, c'est que les flics on les appelle que s'il y a plus que des égratignures et que les bagnoles ne peuvent plus rouler (c'est leur rôle de sécuriser la zone). En tout cas, on les voit relativement souvent sur l'autoroute!
Cool que le gars t'ait prise en pitié... peut-être que ton charmant accent français a joué en ta faveur :-)
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